jeudi 28 août 2008

Le Cadeau


Quelquefois, on s'attend à recevoir un cadeau mais c'est avec un peu d'appréhension qu'on se demande quel cadeau ridicule risque de se présenter et on s'inquiète d'avoir à faire bonne figure devant la généreuse personne qui, pleine de bonnes intentions, vous a choisi ce ramasse poussières un peu kitsch, cet objet inutile, ce livre inintéressant...

Dans "mon" athénée, il est de coutume que les collègues offrent un cadeau personnel aux grandes occasions: mariage, naissance, maladie de longue durée... et de départ à la (pré)retraite.

A quoi devais-je m'attendre?...

...à une fantastique surprise!

Les deux livres que j'ai reçu correspondent totalement à ma sensibilité philosophique, à des centres d'intérêt qui n'ont pas grand chose à voir avec l'école (quoique...) mais que mes collègues ont su percevoir. Ces livres, j'aurais pu les désirer si je les avais vu à l'étal d'un libraire. Mes collègues - ou, en tout cas leur délégué - les ont trouvés pour moi et me les font découvrir.

Ce cadeau prouve, s'il le fallait encore, qu'au delà des relations purement professionnelles, en arrière plan, se tissent d'autres relations tellement plus personnelles!

Je vous remercie sincèrement et chaleureusement pour ces cadeaux mais aussi, tout au long de ma présence parmi vous pour ces instants fugaces d'une parole attentionnée, d'un regard complice, d'un partage, d'un geste bienveillant, tout cela qui rend plus léger la journée de travail et la carrière.

P.Z. En ce dernier jour de carrière


Pour info, je vois que ce "post" est daté de jeudi par "Blogspot".
Il a, en réalité, été déposé vendredi matin vers 8h
, mon dernier jour de travail à l'Athénée

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Belle fin de carrière! bravo!
Heu, ces livres m'intéressent aussi, tu me les prêteras?
C'est que je n'ai plus l'âge de postuler dans ton école pour y finir ma carrière!

Ah tu veux tout savoir sur mes tricheries?

Ah bon, allez, une troisième pour toi! J'avais environ 14 ans.

S'il y a un cours que j'aimais encore moins que les cours de langue, c'est le cours de religion. Il y a peut-être, sûrement même, d'excellents professeurs en la matière, moi, j'avais hérité d'un vieux curé en soutane qui confondait rites et réflexion. L'évangile pris au pied de la lettre, proche du créationisme. Cours somnifère de référence.
Ce Saint-Homme devait être payé par les francs-maçons pour dégouter les élèves des dogmes.
Et il se prenait au sérieux en plus, son cours était vraiment éliminatoire. Les examens de passage n'étaient pas décoratifs. Faut avouer aussi qu'il était plus qu'honnête: aux deux heures de révision nous recevions les questions et les réponses, en tout disons deux pages à étudier. Echouer relevait vraiment de la mauvaise volonté et de la connerie car en septembre le questionnaire n'était plus valable, il fallait étudier tout le cours. Bref, tout cela pour dire qu'il n'était pas vraiment difficile de réussir sans tricher. Mais voilà, je me suis mise à recopier le questionnaire, questions et réponses! Plusieurs fois, avec des écritures différentes, de plus en plus petit, en donnant à l'ensemble du texte des formes et couleurs variées... Du pur ennui, je suppose que ma mère a du exiger que j'étudie un certain laps de temps et je devais tuer ce temps. Certainement pas pour tricher... quoique, il y avait bien l'ordre des phases de la messe qui se mélangeaient dans ma tête... à la dernière minute, je déchire les deux toutes petites lignes qui répondent à cette question et je foure ce timbre poste dans ma manche. Pas de panique, la question n'est pas posée à l'examen. MAIS... le papier tombe de ma manche au moment où je remets ma feuille... et le Saint-Homme n'a pas la vue basse. Tentative de fraude... Annuler l'examen... Convocation chez la Préfète... Convocation des parents... Toutes ces menaces ont été proférées, avec le plus grand sérieux. Impressionnnant l'Homme de Dieu exprimant son juste courroux. Je pouvais m'attendre au pire. J'ai donc passé une dizaine de jours d'angoisse. Au bulletin final, je cherche en priorité et le coeur arrêté les résultas en religion, les commentaires, le courrier aux parents... rien, rien? RIEN... il ne s'est rien passé, aurais-je tout rêvé? Ou cauchemardé!

A bientôt